Le cadran m’fend les oreilles,
C’est brun d’in craques du bain.
Les jours sont tout’ pareils,
Le voisin sort ses bouteilles à sept heures du matin.
Dix piasses de l’heure,
La douche pisse de l’eau frette.
La semaine de quarante heures,
Le bonheur d’in jambes, sait pu où s’mettre.
J’me réveille à genoux devant l’Dieu,
Du huit à cinq toute la journée.
Grand messe a toué jours,
Pu de Jésus pour nous sauver.
On chante en cœur depuis qu’on est jeune,
Un « Peuples à genoux, attend ta délivrance »
Su’a chaîne de montage du réel,
Dans nos emballages individuels.
On s’pose pas d’questions, on a pas l’choix,
Pour manger pis vivre, pour se payer le droit.
La volonté à bout’ de souffle,
Les veines pluguéessu’a cafetière.
La radio en boucle qui camoufle,
En dessous d’sa toile de fond, not’ p’tite misère.
REFRAIN
La vie pognée dans l’engrenage d’la patente,
D’la maudite machine,
Se plie l’échine devant la marde dans son apothéose.
Travailleur chez Tim ou cheap labor en Chine,
Y s’rait peut-être temps qui s’passe... quek’chose
C’est là, c’est écrit dans l’journal,
On s’fait fourrer, c’est débile.
C’est gros comme un orignal,
Un orignal au centre-ville.
Y’a tu quelqu’un qui peut me fronter
Encore un peu d’espoir.
Emmitoufler dans l’quotidien,
Le cœur à ciel ouvert
Bin non mon homme relaxe tes nerfs,
Va fumer une top, bois ta p’tite bière.
Anyway tu peux rien y changer,
Ma allez prendre une marche, ça va me calmer.
À Montréal, les robineux au printemps,
Poussent comme des fleurs, d’in craques du ciment.
Parce que nos gouvernements,
Sèment du bien commun, modifié génétiquement
REFRAIN
Quel choix ont a d’autre,
Que celui-là de prendre la rue.
Imaginez le monde avec les pauvres,
Qui s’disent la pauvreté y’en aura pu.
Mais quand t’essaye de faire de quoi,
Le gouvernement t’envoye ses chiens.
Qui casse not’ gros party d’cuisine,
Qui nous arrache le droit d’changer d’régime.
« Bonjour ici le sergent servile, matricule balloney,
Cette chanson est déclarée illégale en vertu du règlement P6,
Qui cherche le silence social et à contrer les anarcho-terrorisss et les parano-marxistes.
Envoyez, dispersez vous gang de jeune qui savent pas où ce qu’y s’en vont! »
Le vivre ensemble tourne au vinaigre,
Dans un pot d’langue de porc en cravate.
Un discours haché mi-maigre.
La langue néolibérale sent le passé date.
Quand y’on abolit le mot,
Des pauvres ça existe pu, d’Gaspé à Montréal.
Y nous coupe la parole en p’tit morceau,
Pour mieux que l’austérité s’avale.
Depuis 2014, le groupe lanaudois Les Monsieurs se promène sur les scènes du Québec. Pour son second record avec Placard à la
réalisation, le groupe demeure dans un univers rock assumé alliant fuzz décapants et paroles engagées, mais s’aventure également dans un univers aux accents plus folks et intimistes.
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