1. |
Intro
00:36
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Une crise de cœur,
C’est une éclaboussure,
Dans l’innocence de tes yeux.
Un empilage de deuils,
Qui fait vieillir d’un coup.
Quelque chose qui te pèse sur la tête,
Qui resserre ton champ de vision.
Un long party de panique et de peur,
Des poches vides de sourires d’enfants.
Une crise de cœur,
Le point d’arrivée,
De nous deux.
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2. |
Ousse tu t'arrêtes
04:44
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Je suis l’outarde qui est pas pressée de se pousser,
Tant que je passe l’hiver avec toé.
Tant qu’on danse avec le poêle à bois,
Les plumes en flammes, le linge en tas.
S’abriller avec le ciel pis les éclairs,
Tes mains qui remontent le courant,
Comme le vent sur la rivière.
Se déshabiller de tous les barrages,
Manic, Beauharnois, qui revolent.
Vulnérables, tous les deux sans balises,
Je te le promets, je t’harnacherai pas.
Je plonge dans toé comme dans l’océan.
Je veux être une épave au creux de tes seins,
Bleu et blanc.
REFRAIN
Un par dessus l’autre,
Il y a de la peau dans tous les sens,
Pis je le sais pu trop,
Ousse que je m’arrête,
Pis oussé que tu commences.
On apprivoise nos angoisses,
Nos bêtes sauvages de peur.
Le temps a dit « je vais repasser talleur ».
Les horloges pognent le beat de ton cœur.
Pu personne dirige l’orchestre du présent,
On full le vide,
On envoye chier le néant.
REFRAIN
Un par dessus l’autre,
Il y a de la peau dans tous les sens,
Pis je le sais pu trop,
Ousse que je m’arrête,
Pis oussé que tu commences.
OUTRO
Affalés un par-dessus l’autre,
Comme deux paires de béquilles,
Tu me regardes.
Tes yeux me disent quelque chose,
Dans une langue qu’on comprend pas,
Ni toé, ni moé.
Moi je me baigne à même ta bouche,
Tu t’étouffes.
Tu nous pousses en bas des marches,
Question de voir qu’est-ce ça donne,
Tu me craches,
Et l’instant d’après,
Là où tu y étais,
Tu n’y es plus.
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3. |
Toronto
03:35
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Ta nuque c’est ma cachette,
Tes cheveux c’est une explosion.
Tes bras c’est ma couverte,
Tes yeux c’est un plongeon.
Reviens donc à’ maison.
Ton amour c’est une chaufferette,
Tes lèvres une première communion.
Tes seins c’est des oiseaux,
Tes fesses c’est une chanson.
REFRAIN
Reviens donc à’ maison.
Je suis sur le bord de capoter.
Comment ça se fait que t’es pu là bébé?
Ton souvenir c’est un banc de scie,
Sans toé je suis un derby de démolition.
L’espoir c’est un corbeau,
Le temps c’est un peu long.
Reviens donc à’ maison.
Reviens donc à’ maison.
T’es partie à Toronto,
REFRAIN
Je suis sur le bord de capoter.
Comment ça se fait que t’es pu là bébé?
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4. |
Cul sec
03:20
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Tu viens de me crisser là,
Pis c'est ben correct de même.
Je braille sur Celebration,
Une tragédie Kool and the Gang.
Ne vous méprenez pas,
C'est pas que j'ai pas de la peine.
Tu sais je t'aime en tabernacle,
Mais un cul-d'sac, c’est un cul-d'sac.
REFRAIN
On s'est cassé la tête,
En tabernacle,
Mais un cul-d'sac
C’est un cul-d'sac.
Toi toujours en quête du grand respire,
Tu chasses le sens de la vie.
En train de courir avec ton 12
Pour un panache au-dessus de ton lit
Mais tu sais dans le fond t'as rien compris.
À bout de souffle toujours parti.
Moé j'ai fini de courir dans le beurre,
J'ai tout ce que je veux ici.
REFRAIN
On s'est cassé la tête,
En tabernacle,
Mais un cul-d'sac
C’est un cul-d'sac.
(bis)
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5. |
-
00:08
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Tous ces moments,
Souillés par ton absence,
S’avalent mal,
Même avec un verre d’eau.
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6. |
Si t'as le goût
04:45
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Si, si tu t’ennuies,
Moé aussi,
Moé aussi je m’ennuie,
De te faire l’amour.
Si, si tu veux,
On peut recrisser le feu,
Dans nos têtes d’orgueilleux,
Pis dans le tas de linge.
REFRAIN
Si t’as le goût, si tu veux.
On part en vacances,
Dans une chambre.
On barricade que disparaisse,
Le reste du monde.
Pu, pu besoin,
De retenir,
En laisse nos désirs qui tiraillent,
Et qui ont faim.
REFRAIN
Si t’as le goût, si tu veux.
Nos, nos corps,
Encore,
On l’impression d’exister,
Pour la première fois.
Si, si tu t’ennuies,
Moé aussi,
Moé aussi je m’ennuie,
Que tu me fasses l’amour.
REFRAIN
Si t’as le goût, si tu veux.
Si t’as le goût si tu veux
Si t’as le goût si tu veux
Si t’as le goût si tu veux
Si t’as le goût si tu veux
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7. |
Le désespoir se masturbe
03:28
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Je suis seul et je bois,
Et plus je bois,
Et plus je suis seul.
Mon ennui aboie,
Aux corneilles de mes amours mortes,
Qui de mes mangeoires à moineaux,
Mangent toutes les peanuts.
Je suis seul avec cette situation vacante,
Pis je suis pas sûr,
Que ça me tente.
Mais la solitude,
C’est une hostie de fatiguante,
Qui n’a pas appelée,
Et qui débarque,
Et qui t’embarque dans le flot continu de ses paroles qui n’en finissent pas de ne pas finir de
te dire ce que tu ne voulais pas savoir, comme un siphon qui t’avale la face,
Pompe ta peine pognée dans crasse,
Et fait débander le peu d’envie,
Qui reste dans ta carcasse.
Je suis seul et je bois,
Et peu importe que je m’encrasse,
Que je m’en crisse ou que je me crosse.
Peu importe que j’aille la contenance d’un cochon,
Qui mange sa marde,
Il n’en demeure pas moins que,
Je suis seul et je bois,
Et plus je bois et plus je n’attends rien,
Pas même toi,
Ou demain matin.
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8. |
Content que tu sois là
02:47
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9. |
Lumière
00:10
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La lumière s’est enfargée dans le portique et,
Elle ne bouge plus.
Elle saigne de la chaleur.
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10. |
La nature me rassasie
03:31
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La boucane danse comme une crisse de folle.
Elle a une toune de Georges Harrison de pognée dans tête.
Le soleil blême se réveille,
Étire ses rayons,
Il prend la forêt dans ses bras.
La robe de chambre de feuilles mortes qui crisse le camp.
Le lac se fait minoucher par le vent.
REFRAIN
Une hostie de grosse veillée.
J’étais un peu trop sur le party.
La nature au grand complet,
Est un peu poquée.
Moé qui tiens pu sur ses deux pieds,
Je suis tombé,
Dans ma tête de tourmentes,
Dans un ciel de débauche.
À travers la vitre de mes lunettes,
La lumière est sale,
Les nuages font des mottons.
Même la rivière s’est calmée les nerfs,
La mauvaise herbe est due pour sa teinture,
Une gang de gros pas de classe,
Ah ouais on fait dur.
REFRAIN
Une hostie de grosse veillée.
J’étais un peu trop sur le party.
La nature au grand complet,
Est un peu fuckée.
Mais à matin comme des vieux chiens au soleil,
On est chill,
Pis on est ben.
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11. |
Pardu
00:08
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Les mains vides et les pieds maladroits,
À l’autre bout de toi,
Je cherche mon chemin.
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12. |
Pas l'bon cheval
04:58
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Je t’ai pris pour ce que t’étais pas,
Une cigarette dans ma boîte de chocolat.
T’es la reine du carnaval des gars fuckés,
Un billet gagnant au tirage du bon dernier.
Je t’aime dans le beurre,
Je t’aime dans le beurre.
REFRAIN
Mais je suis pas capable,
De pas t’aimer.
Mais je suis pas capable,
De pas être amoureux,
De toé.
Je le sais que je t’offre ce que tu veux pas,
Mais t’es ridiculement belle et devant toi,
Tout’ prend le bord.
Tout’ le reste prend le bord.
Je t’ai pris pour ce que t’étais pas,
Une guit’, un fuzz dans une toune de Sinatra.
In other words, hold my hand,
In other words, darling kiss me.
REFRAIN
Mais je suis pas capable,
De pas t’aimer,
Mais je suis pas capable,
De pas être amoureux,
De toé.
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13. |
La chanson par le fait
03:20
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Entre 2001 et 2011, les investissements dans les paradis fiscaux ont à peu près quadruplé.
40% de la richesse mondiale y serait déclarée.
Alors que la limite de 2ºC de réchauffement est « celle qui ne faut pas dépasser pour éviter les
pires effets des changements climatiques », le réchauffement en 2100 devrait atteindre 7ºC.
En 2018 à l’échelle mondiale, c’est 1000 milliards $US qui ont été investis en publicité et en
marketing.
Les marchandises électroniques représentent le flot de déchets qui augmente le plus
rapidement dans le monde. La durée de vie moyenne d’un cell, c’est deux ans.
REFRAIN
C’est la chanson par le fait,
Un fuck au festival des gens d’affaires pis des autruches.
La chanson par le fait,
J’ai-tu besoin de dire quelque chose de plus?
Si tous les humains vivaient comme on vit en Amérique du Nord, on aurait besoin entre
quatre et cinq planètes.
En octobre 2019, 56 réserves autochtones n’ont pas encore accès à l’eau potable.
Le nombre d’animaux sauvages sur la planète a décliné de 60% en 45 ans.
Si les tendances se maintiennent, en 2050, il devrait y avoir plus de plastique que de poissons
dans les océans.
REFRAIN
C’est la chanson par le fait,
Un fuck au festival des gens d’affaires pis des autruches.
La chanson par le fait,
J’ai-tu besoin de dire quelque chose de plus?
Les 66 personnes les plus riches au monde possèdent autant que la moitié la plus pauvre de
l’humanité.
À l’heure actuelle, 80% des propriétaires d’entreprise au Canada sont des hommes. Sur la liste
des 100 PDG canadiens les mieux payés, il y a trois femmes.
Entre 1990 et 2016, les ventes de pickups et de VUS ont augmenté de 226% au Québec.
La diversité des produits de consommation excède aujourd’hui la biodiversité de la planète.
Dans ce criss de borda salle, pas surprenant que c’est populaire pas mal les problèmes en
santé mentale.
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14. |
Vitamine D
03:50
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J’ai un nouveau métier.
Je suis pusher de vitamine D.
C’est un nouveau métier.
Je suis un soleil au mois de janvier,
Une grosse averse de feuilles de thé,
Une orange pour t’amuser,
Au mois de janvier,
Un chien qui se laisse flatter,
Un pot de cerises sur le sundae.
Pis ça c’est tout’ pour toé.
Pas un de nous deux va s’en rappeler,
Un coup rendu au mois de janvier.
Arrête donc de t’en faire comme ça,
Check toutes les paires de bras,
Qui volent autour de toi,
Elles veulent te prendre dans leurs bras.
Arrête donc de penser à ça.
Je le sais que ces temps-ci il vente fort,
Que t’es pogné dedans le Grand Nord,
Mais faut qu’un gars se revire de bord.
Fek crache tes bottines,
Allume ta machine,
Mets-toi chum avec les loups,
Qu’importe comment on s’en fou,
Il n’y en a pas de danger.
Même que tes raquettes ça peut être moé.
T’es tellement une personne swell.
Magane-toi pas trop mon beau, ma belle.
Une personne swell,
Des yeux d’artifice,
Open bar de rires,
Des mains en sac de réglisse.
J’ai un nouveau métier,
Pusher de paire de bras,
Un monde entier juste pour toi,
Une orange qui se laisse flatter,
Un pot de chiens sur le sundae,
Un dimanche après-midi,
D’un coup que ça te suffit.
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15. |
La Résilience
00:04
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La Résilience,
C’est un hosti de beau mot.
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16. |
DLYREM
03:59
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|||
REFRAIN
De l’avenir y’en reste en masse,
Même si ça feel pas ben,
Que tu te pognes le train.
Pognés dans le trafic,
Sur l’autoroute des égocentriques.
VUS en troupeau dans une pub de McDo.
À mains levées, cups de café, ta tête est envahie, les selfies,
Yeux tackés sur les hostis de gros criss de nombrils,
Qui s’étendent, s’installent et avalent,
Ce qui reste de ce qui nous tient ensemble.
Chacun ses petites affaires,
Bon quartier, bon salaire,
Travaille ta pelouse,
Entretiens ton carré vert.
Quand ben même que la planète aille le cancer,
Que le soleil nous brûle, qu’il vide les rivières.
Quand ben même que le ciel se revire de bord,
Que les étoiles virent toutes sur le noir,
Ben toé t’es là dedans ton corps,
Pis une crise de foi, une crise de cœur,
C’est pas à toutes les shots que le monde en meurt.
REFRAIN
De l’avenir y’en reste en masse,
Même si t’as le goût de brailler,
Que tu te sens tout’ pogné.
Dans une société où les opportunistes sont rois,
Où les mononcles sont au pouvoir,
Quand ben même tu t’es épluché le cœur,
Que tu te sois laissé à l’abandon,
Pis qu’à la limite de toi-même,
Il n’y avait plus rien,
Reste pas tout seul.
On va lever nos culs, lâcher le ruminage,
On va crisser nos doigts dans les engrenages,
Pis plus on va en mettre,
Moins ça va faire mal.
Parce qu’il faut pas lâcher de ramancher de l’avenir,
De cracher dans la face des marchands pis des vampires.
Il faut casser la vitre de l’impossible,
Coiffés des espérances les moins raisonnables,
Armés d’une lumière impitoyable.
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Les Monsieurs Joliette, Québec
Depuis 2014, le groupe lanaudois Les Monsieurs se promène sur les scènes du Québec. Pour son second record avec Placard à la
réalisation, le groupe demeure dans un univers rock assumé alliant fuzz décapants et paroles engagées, mais s’aventure également dans un univers aux accents plus folks et intimistes.
Ville natale : Joliette, Qc / Montréal, Qc
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